Avec ses quatre grandes régions viticoles, la Bourgogne présente une richesse et une variété incomparables. Lieux de production de précieux breuvages, lieux de pouvoir Seigneurial et de noblesses, lieux de trésors historiques que représentent fièrement châteaux, demeures et vieilles bâtisses, les Domaines Bourguignons abritent aussi des golfs intégrés au relief protégé. Entre les sources des vallées et les grappes de fruits qu’offrent les monts. Depuis le Golf de Tanlay ou, plus au Sud, depuis l’Auxois et les golfs de la Chassagne ou du Château de Chailly, offrons nous une gouleyante descente de la vallée de Saône, parmi les plus grands crus bourguignons, en passant par la côte chalonnaise du Château d’Avoise, jusqu’aux coteaux du macônnais, fiefs du parcours de La Commanderie.
Par Denis Lebouvier pour Golf Stars le Mag
Commencer à fouler, paisiblement, les terres des puissants ducs de Bourgogne et seigneurs de la riche province ne pouvait être envisagé que par cette majestueuse vision, au loin… Protégeant le village de Chailly qui lui est tout dévoué, le château a retrouvé toute sa superbe. Depuis l’édification de ses premières pierres blanches – qui prennent une couleur orangée à l’aube ou au crépuscule -, l’ancienne forteresse du XVIème siècle n’a peut-être jamais été aussi belle.
Avec une discrétion qui sied à la quiétude du site, Tobias Yang, le maître des lieux, veille au confort raffiné de ses hôtes. On s’installe aisément au CHÂTEAU DE CHAILLY****pour plusieurs jours. Grâce à un investisseur japonais, Yashuiko Sata, la maison-forte est devenue un resort d’excellence depuis 1990, pour de tranquilles joutes.
Le vaste domaine de 75 hectares, qui se présente fièrement depuis la terrasse du château, propose d’abord un parcours plat, entre les collines de la Côte d’Or et le petit bourg de Chailly. Sprecher ont opté pour une plantation stratégique des arbres (magnifiques, notamment à l’automne) entre les obstacles aquatiques et les grands greens surélevés. La partie appréciée, sans de grands efforts physiques, il sera tout de même agréable de profiter de la piscine qui jouxte les murs épais. Ou, plus relaxant encore, de se faire ouvrir les portes – peut-être d’anciens cachots ? – qui mènent au magnifique spa avec son jacuzzi, son sauna et sa salle de fitness. Après une petite halte dans l’une des 45 suites et chambres, ou dans l’un des huit appartements, se dressent les tables raffinées du bistrot Le Rubillon (proposant son fameux boeuf bourguignon) ou du restaurant gastronomique L’Armançon. Ce sera alors le moment de déguster les crus des coteaux de l’Auxois, fierté du village de Pouilly, tout proche.
La région, aussi, est fort riche en châteaux. Commarin, « palais de pierres sur miroir d’eau », propriété de la même famille depuis 900, est l’un des rares châteaux de France à n’avoir jamais été ni vendu, ni pillé. Châteauneuf, témoin des forteresses typiques de l’architecture bourguignonne, mérite également une passionnante visite avant de prendre la direction du golf du CHÂTEAU D’AVOISE, vers le Sud.
L’ancien domaine de chasse est demeuré au sein de la famille d’industriels de la région de Montchanin. Et accessoirement passionnés de rugby et de 3ème mi-temps. Alexandre Touget, le jeune et passionné directeur du site, héritier de la dynastie Soula, vous expliquera la réhabilitation du site : les friches de l’ancienne fonderie ont été confiées à Martin Hawtree. L’architecte britannique a profité de majestueux centenaires – hêtres, chênes et bouleaux -, pour un parcours technique, saupoudré de bosquets, et s’égarant sur la fin autour d’un vaste plan d’eau qui corse les derniers trous.
On oubliera un temps les noblesses du raisin pour se recueillir dans le sous-sol, se souvenir de la rudesse du métier de mineur, avec ses souffrances et ses drames, en s’enfonçant notamment dans les galeries du Musée de la Mine de Blanzy.
De retour au grand air, un détour vers Beaune s’impose avant de plonger dans la vallée de la Saône. La belle cité et ses hospices respirent, au coin de chaque ruelle, les effluves des crus de Bourgogne les plus prestigieux. Parmi ces vignobles, ceux du Mâconnais enserrent de pittoresques villages enracinés dans les terres rouges, s’adaptant aux forêts des monts, aux prairies épaisses ou aux versants arides, autels des précieux ceps.
En dépassant Mâcon et son couvent des Ursulines ou sa célèbre Maison de Bois édifiée en 1490, héritage du riche passé moyenâgeux de ce carrefour stratégique, l’entrée dans le département de l’Ain vers la Bresse est marquée par le parcours de LA COMMANDERIE.
Dessiné par Michaël Fenn, au cœur du parc de l’Aumusse, il permet de profiter de superbes vues sur les monts de la Bourgogne Sud. Et, en s’engageant doucement mais sûrement vers son soixantième anniversaire, La Commanderie assume son statut de doyen des parcours de la région et gardien du temple en entretenant l’une des plus belles caves de la
vallée de la Saône…
(Président de Golfy)
« On peut opter pour le Viré-Clessé dans le Mâconnais, un chardonnay pur, petit blanc très sympa, qui s’invite sur toutes les tables. Et les vignobles de Lusigny, dans le Santenay, au Sud du Château de Chailly. »