Les Pyrénées Orientales, les greens Sang et Or

En retrait des plages méditerranéennes, le Golf de Saint-Cyprien a trouvé ses marques en 1976, un précurseur à l’heure où l’urbanisation côtière était encore raisonnée. Entre les étangs, la plaine et la forêt, tous les ingrédients sont réunis sur 200 hectares pour bien s’amuser et s’aérer. En bientôt 50 ans, les 27 trous ont forgé bien des swings… là où la tramontane et le marin perturbent les trajectoires de balles en toute saison.

En revenant vers Perpignan, le Golf de Montescot, né en 2009, a pris du volume en quinze ans même si, là aussi, le vent peut être redoutable. Sur un terrain légèrement vallonné, les 9 trous profitent des Pyrénées et du massif des Albères à l’horizon. Avec un double départ sur chaque trou, la variété s’instaure entre l’aller et le retour, avant de profiter de la terrasse face au Canigou !

A l’assaut des Pyrénées, la route serpente après Céret, en montant vers Saint-Laurent-de-Cerdans, où les ateliers d’espadrilles prospéraient au siècle dernier.

Le Golf de Falgos pointe à l’horizon des forêts du Haut-Vallespir depuis 1990. Du haut de ses 1100 mètres d’altitude, le parcours surplombe la baie de Rosas sur l’aller, avant de faire face au Canigou depuis le green du 12. Un cadre idéal pour se détendre, se reposer, tout oublier entre le parcours, la balnéo et la table… Le tracé suit les ondulations pyrénéennes, serpente au gré de la végétation, le tout sous le soleil catalan qui brille plus de 300 jours par an.

Au cœur du golf de Saint-Cyprien, la résidence Horizon Golf Pierre & Vacances Premium, ouverte depuis 2021 à l’initiative du groupe Roussillhotel, est idéale pour vivre son séjour au plus près des parcours. Les appartements sont spacieux et lumineux, ils donnent sur la piscine ou les fairways, les repas se prennent au club-house, la plage est accessible en vélo tout comme le port et les commerces de Saint-Cyprien.

A 3 km du golf, l’hôtel Les Bulles de Mer**** offre un cadre sauvage entre la mer et la lagune, un lido de sable à l’abri des regards où il fait bon se reposer. Entre les matériaux naturels – bois, osier, toile de lin… – et les tons marins, les chambres sont parfaitement conçues, fonctionnelles, avec vue sur la mer ou la lagune. Le Sand Spa est le bienvenu pour se détendre après la partie ou attendre le retour du champion… La table des Ganivelles tend vers le bio et le local. En plus des repas classiques, le chef concocte des paniers Pic-Nic pour une journée plage ou une balade à la découverte des talents catalans.

A Canet-en-Roussillon, l’hôtel Les Flamants Roses**** est une institution pour qui sait apprécier la qualité d’un séjour en bord de mer. Avec ses 63 chambres et suites rénovées en 2022, fleuron du groupe Roussillhotel, cet établissement est conçu pour votre détente. L’espace marin & forme en est le point d’orgue, un lieu où se délasser prend tout son sens. A la table de l’Horizon, les saveurs de terre comme de mer sont sublimées par le chef Sylvain Marsault. A ne pas manquer : les soirées buffet du mercredi où le chef se lâche tandis que la musique force l’ambiance.

Au Domaine de Falgos, tout se vit sur place, un avantage indéniable. Moins de 100 mètres du lit au tee, ça a son charme ! Entre les 25 chambres et les 7 appartements, une partie de l’hébergement vient d’être refaite, tout en conservant les tons chaleureux des Toiles du Soleil, la tradition des tisserands catalans. Derrière les épais murs de ce mas – une ancienne bergerie du XVIIIe siècle -, il fait bon en toute saison. La table donne la priorité aux recettes locales, tant venues des montagnes que du bord de mer, pas si lointain à vol d’oiseau. Entre la piscine, le spa, les massages, le hammam, le sauna, la salle de gym, le solarium…, tout est pensé pour votre bien-être. On n’a plus envie de partir !

Le long de la côte catalane, de Canet à Cerbère, des plages aux reliefs escarpés, le paysage change vite même si le soleil demeure son dénominateur commun. Au début du XXe siècle, la lumière qui envahit Collioure séduit les peintres Matisse et Derain. Ce petit port vit de la pêche des anchois avant que les Impressionnistes n’en fassent leur havre d’inspiration, envoûtés par ces lumières changeantes au gré des vents, du matin comme du soir. Au bout du port, le campanile de l’église Notre-Dame des Anges en a inspiré plus d’un au cours du XXe siècle. Aujourd’hui encore, les artistes aux talents variés sont nombreux à s’essayer devant ce tableau naturel, un don du Ciel.

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Gastronomie

Impossible de venir en Pays catalan sans goûter la cargolade ! Ce plat d’escargots cuits dans leur coquille à la braise d’un feu de bois est convivial, il se partage accompagné de petites saucisses grillées.

On dit qu’à moins de dix couverts, la cargolade ne peut être réussie. A Bompas, aux abords de Perpignan, au cours de l’été, ce sont des milliers de gastronomes qui se pressent pour la partager au son d’une sardane et de quelques verres gouleyants de grenache, de banyuls, de maury ou encore d’un muscat de Rivesaltes, des vins remplis de soleil. Dès la reprise du Top14, autour du stade Aimé Giral, l’antre de l’USAP – le club de rugby de Perpignan -, la cargolade est de tous les avant-matchs. De quoi se chauffer la voix avant de supporter les Sang et Or…

Patrimoine

Entre le cloître d’Elne à l’architecture romane et gothique, les allées ombragées de platanes proches du Castillet qui abrite aujourd’hui la Casa Pairal – musée catalan des Arts et Traditions populaires – et de la Loge de mer, sur les bords de la Têt – le fleuve qui traverse Perpignan -, les balades méritent de lever la tête.

A Céret, le pays de la cerise, depuis 1950, le musée d’Art moderne fait la part belle aux artistes du XXe siècle ayant séjourné dans la ville. En 1957, Pablo Picasso fait don au musée d’une série de 28 coupelles sur le thème de la corrida, une œuvre unique. A la même époque, Henri Matisse cède 14 dessins du port de Collioure réalisés en 1905, là encore un trésor. On pourrait aussi citer de Chaïm Soutine, de Marc Chagall, de Juan Miró, de Raoul Dufy, d’Aristide Maillol, d’Édouard Pignon et d’autres encore, tous séduits par l’idée de donner à la postérité, eux qui ont reçu la lumière de ces terres en cadeau. Rénové dans les années 90, ce musée offre une architecture sobre, composée de deux patios et de beaux espaces pour l’exposition des œuvres, tout en faisant la part belle à la lumière.

Événement 

Pas de Vendredi Saint en Roussillon sans procession de la Sanch ! L’avant veille du dimanche de Pâques, les pénitents de la plus célèbre procession, vêtus d’une robe de bure noire – rouge pour le regidor symbolisant le condamné -, le visage recouvert d’une cagoule pointue, déambulent dans les rues de Perpignan.

D’autres villes du Roussillon ont aussi leur procession de la Sanch, certaines en nocturnes, éclairées à la lumière des cierges qui amplifient leur dimension spirituelle. La confrérie de la Sanch – le sang en catalan – est née en 1416, créée par le moine dominicain Vincent Ferrier. Elle avait pour vocation d’accompagner les condamnés à mort jusqu’au gibet et de leur offrir une sépulture religieuse.

Entre mysticisme et folklore, la Sanch a su traverser les siècles sans y perdre son âme… même si, aujourd’hui, elle est sujette aux selfies ! Le reste de l’année, les frères de la Sanch – 450 au maximum – s’engagent à des actions de charité chrétienne à travers le Pays catalan.