Golf Montecatini Terme, au cœur de la Toscane

Par Claude Granveaud-Vallat

Auteur d’une quarantaine de parcours, essentiellement à travers l’Italie, Marco Croze – disciple de l’Anglais John Harris à ses débuts – avait déjà une certaine expérience de « l’herbe à trous » lorsqu’il a planché sur le projet du Golf Montecatini Terme, au milieu des années 80. Les collines toscanes faisaient partie des figures imposées de sa prestation, tout comme une végétation déjà bien enracinée entre les cyprès, les arbres fruitiers – citronniers, mûriers, cerisiers – et plus de 2000 oliviers disséminés sur la centaine d’hectares du domaine.

Comme son nom le laisse entendre Montecatini Terme est une ville d’eau ayant connu son essor au cours du XIXe siècle, une époque où le compositeur Giuseppe Verdi avait ses habitudes estivales dans cette bourgade à la douceur de vivre reconnue. La liste serait longue d’énumérer tous ceux qui, plus tard, ont également plébiscité les bienfaits des eaux de Montecatini. Face à cet engouement touristique autant que curatif, il était logique que la ville se dote d’un golf, ce fut chose faite dès 1985.

En chemin vers le petit village de Pievacca, la route grimpe en direction du mont Vettolini tandis que les fairways la bordent. Sans même attendre de planter son tee, on se fait vite une idée de la topographie, le cadre est physique, voire même sportif ! Les collines et les vallons ont donné du volume au dessin, créant aussi des points de vue magnifiques sur les sommets toscans environnants. Depuis la terrasse de la Villa Galeotti, le club-house dont les plus vieilles pierres datent du Xe siècle, la vue va jusqu’au golfe de Baratti, proche de Livourne, et les montagnes de l’Amiata, des terres rendues célèbres par son plus illustre enfant, le jeune Léonard de Vinci qui, encore en culottes courtes, imaginait déjà ses futures inventions dans ce cadre féerique, aux senteurs enivrantes, aux lumières sublimes…

Comme le dit très bien Giorgio Merletti, le pro du club, « inutile de s’attarder sur les lacs, en jeu sur seulement trois trous – dont le 18 -, ici, les principales difficultés proviennent des forts dénivelés et des greens d’assez petite taille… ». Si on ajoute à ce commentaire pertinent quelques doglegs, des hors-limites et des arbres venant contrarier quelques trajectoires de balle inadaptées, le par s’éloigne à grandes enjambées…Mais l’essentiel du plaisir est dans le souvenir que laisse un parcours, plus que dans la réussite d’un drive ou d’un putt. Ici, on est gâté entre les odeurs végétales, les rais de lumière coupant les brumes matinales, les tons cotonneux d’un soleil couchant d’été, des souvenirs visuels qui restent gravés dans la mémoire du joueur bien après le dernier putt.

Des images que l’on retrouve depuis la terrasse d’un club-house dominant la vallée, où il est agréable de se poser le temps d’un verre, d’un repas ou d’un séjour puisque 9 chambres peuvent accueillir les joueurs. A la table du« Rosmarino Selvatico » (romarin sauvage), derrière une cuisine mettant en avant les plats toscans avec talent et saveur, il ne faut manquer sous aucun prétexte le dessert emblématique local, lacialde di Montecatini, de fines gaufrettes fourrées de crème d’amande et de fruits… De quoi conclure une journée de golf avec quelques calories bienvenues, en attendant la prochaine partie !

Golf Montecatini Terme
Via dei Brogi, 1652
51015 – Monsummano Terme (PT)
Tél. : +39 057 262 218.
www.montecatinigolf.com
18 T, par 72, 5667 m., Marco Croze (1985).