Barcelone ne se résume pas à une équipe de foot ! Dans cette ville à l’identité forte, l’art et l’architecture ont influencé le XXe siècle. De quoi lever la tête, admirer, humer l’air marin sans oublier de jouer au golf. De jolis parcours autour de Barcelone méritent la visite. En voilà deux estampillés Golfy, non loin d’une capitale aux trésors innombrables.
Au nord de Barcelone, le Club de Golf Llavaneras, un parcours très anglais, déploie ses fairways depuis 1945 face à la Grande Bleue. Fred Hawtree a su habiller ces collines gorgées de soleil pour créer un tracé harmonieux, technique et ludique…
Récemment, le dessin a été revu, les fairways ont été resserrés, quelques bunkers ont vu le jour et des pièces d’eau bien placées ont été creusées. La pause photo s’impose au départ du 17, un trou dominant tout le parcours et la mer à l’horizon. La terrasse du « casa-club » est idéale pour profiter d’une cuisine mêlant sucré-salé à la perfection.
Plus proche des Ramblas, le Club de Golf Vallromanes voyait le jour en 1971, sous les traits de crayon de l’Anglais Fred Hawtree. Le parcours offre un léger relief, serpente entre les pins et les chênes verts, les petits greens surélevés sont durs à attraper.
Sur ce terrain traversé par une petite rivière de montagne, il faut tenir compte des bourrasques d’un fort vent de mer.
Derrière les épais murs d’une demeure du XVIIIe siècle à l’allure aristocratique, la Mossegada, le restaurant du club propose une carte mettant en avant les spécialités catalanes où l’harmonie terre-mer excelle.
Avec ses 95 chambres ultra modernes, l’ Hotel Atenea Port, à Mataró, en bord de mer, est idéalement situé pour rayonner vers les golfs comme profiter de ce cadre marin. Loin du stress urbain, cet hôtel dispose d’un Spa Wellness très apprécié. Entre piscine et bains bouillonnants, tout est prévu pour se détendre. Tout comme au restaurant Nuus où la réputation de la table dépasse l’espace de la terrasse, face à la mer.
A Calella, toujours au bord de la Méditerranée, l’ Hotel Kaktus Playa propose des chambres spacieuses – de 24 à 45 m2 – donnant sur la mer. Charmant village, Calella offre de belles plages tout comme des ruelles ombragées où s’enchaînent les étals de boutiques artisanales. Les piscines de l’hôtel se fondent dans la mer, surtout celle du Sky Lounge, protégée du vent par de larges baies vitrées et bienvenue en fin de journée, le temps d’un verre tandis que le soleil se couche.
Barcelone se visite facilement à pied, la ville mérite de lever la tête. Les délires architecturaux du Modernisme catalan portés essentiellement par Antoni Gaudí, il y a plus d’un siècle, se cachent souvent en l’air.
Architecte visionnaire, Gaudí a marqué son temps, inspiré l’école de l’Art nouveau à travers l’Europe, même si son œuvre a tardé à être reconnue. Son nom est souvent associé à la construction de la Sagrada Família, cette basilique toujours inachevée près d’un siècle après sa mort, mais son travail est loin de se limiter à ce délire onirique. Au cœur de Barcelone, sur le Passeig de Gràcia – large avenue bourgeoise -, son œuvre la plus aboutie est sans doute la Casa Milà, du nom de son mécène et surnommée La Pedrera (la carrière parce que très minérale). Les formes arrondies, sans angle, de ce bâtiment lui donnent une dynamique surprenante, du mouvement. Les céramiques de la façade ajoutent à l’élégance d’une architecture finalisée par un toit ondulant qui se visite par beau temps, avec ses tourelles et cheminées hélicoïdes dont l’élégance demeure surprenante. De là-haut, la vue sur Barcelone est exceptionnelle. Aujourd’hui, de nombreuses expositions profitent de ces volumes gigantesques tandis qu’au quatrième étage, un appartement ayant conservé son mobilier Art nouveau, se visite.
A travers la ville, d’autres immeubles comme la Casa Battló, la Casa Calvet ou la Casa Vicens érigée en 1883, une époque où Gaudí s’éloigne de l’influence de Viollet-le-Duc et du style néogothique pour affirmer sa touche moderniste, rendent hommage à l’artiste. Très lié avec l’industriel Eusebi Güell, Gaudí a beaucoup créé pour son mécène, à commencer par la Finca Güell, puis le Palais Güell et enfin le Parc Güell où Gaudí a vécu. Poumon de verdure dominant la ville, ce parc est un concentré de l’architecture « gaudienne » avec ses pavillons modernistes, son escalier monumental, la place de la Nature et, au pinacle, le banc ondulé en mosaïque qui semble se mouvoir, une illusion psychédélique comme aurait pu dire Dalí, une autre légende catalane !
Gastronomie
Si belles soient-elles, les pierres et céramiques n’ont jamais rassasié un estomac de touriste ! La gastronomie catalane mélange aisément les saveurs comme cette assiette d’artichauts au boudin noir, ce cochon de lait aux carottes et noisettes, ce bar aux agrumes…
La terre et la mer s’accordent sans fausse note dans les bars à tapas où, au travers de petites portions, il est facile de tout goûter sans trop dépenser. En descendant la Rambla, depuis la place de Catalogne vers la mer, du Mercat de la Boqueria, une halle d’acier et de verre grouillante d’animation, se dégage une ambiance chaleureuse au travers de 200 échoppes où les poissons fraîchement pêchés côtoient les plus beaux jambons exposés fièrement au-dessus des étals. Compte tenu de l’affluence touristique, une visite matinale est la bienvenue, elle laisse le temps de causer, d’écouter, de goûter, de sentir, de s’imprégner de ce lieu magique né en 1217, et dans sa configuration moderne depuis 1840 !
Patrimoine
Si Pablo Picasso est né le 25 octobre 1881 à Malaga, à quatorze ans, sa famille s’installe à Barcelone, il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de la ville. Il commence à peindre et expose en 1900 au cabaret « Els Quatre Gats » ses premières toiles.
Durant toute sa vie, la capitale catalane demeurera une référence à son travail, à son inspiration. Il était logique que la ville lui rende hommage à la hauteur de sa notoriété. Ouvert en 1963, le Musée Picasso, une volonté de Jaime Sabartés – son secrétaire particulier -, s’enrichit d’œuvres au fil des années et des dons tant de l’artiste que de collectionneurs et mécènes. Aujourd’hui, ce sont plus de 4200 tableaux, gravures, estampes, céramiques que regroupe le musée qui s’est beaucoup agrandi en 60 ans. Installé dans l’ancien palais Aguilar, un édifice datant du XIIIe siècle, il a envahi les maisons voisines de la rue Montcada, dans le quartier La Ribera. Un patrimoine architectural gothique catalan du Moyen Âge, aujourd’hui sauvé grâce au musée, sur plus de 10 000 m2. La majeure partie des œuvres exposées se situe entre 1890 et 1917 même si, en 1968 après le décès de son ami Jaime Sabartès, Picasso a légué au musée l’intégralité de son travail – 57 toiles – sur « Las Méninas » (Les Demoiselles) peintes en 1957, réinterprétant l’œuvre originale de Diego Vélasquez, l’immense peintre baroque du XVIIe siècle. En 1982, Jacqueline Roque, sa veuve, a offert 40 céramiques et plus de cent gravures pour compléter la richesse du musée. Avec les musées de Paris et de Malaga, celui de Barcelone est incontournable pour découvrir l’œuvre complète de l’artiste.
Événement
En 1991, le circuit de Barcelone-Catalunya était inauguré. Si sa vocation était liée à la F1 comme à la moto, son premier fait d’armes fût d’accueillir les épreuves de cyclisme sur route lors des Jeux olympiques de 1992. Mais très vite les vrombissement des moteurs a pris le dessus sur les efforts des forçats de la route, comme les surnommait Antoine Blondin. Depuis plus de trente ans et la victoire de Nigel Mansell en 1991, ce circuit reçoit chaque année le Grand Prix d’Espagne de F1 et de moto GP, le reste du temps, il sert à des essais privés comme beaucoup de circuits. Les plus grands y ont triomphé, à l’exception d’Ayrton Senna qui bataillait pour la gagne lors de la 1re édition. Alain Prost a gagné en 1993, Fernando Alonso – le seul Espagnol vainqueur à domicile – en 2006 et 2013, Michael Schumacher s’y est imposé à six reprises (5 fois sur Ferrari) tout comme Lewis Hamilton quelques années plus tard (6 victoires sur Mercedes). En 2022, Barcelone a été une étape de la suprématie mondiale de Max Verstappen. Qui lui succédera cette année ? Il faudra attendre le dimanche 4 juin en fin d’après-midi pour connaître la réponse…
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