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Golf de Beaune-Levernois, un grand cru en devenir

22 avril 2024 2425

Sous l'impulsion de son nouveau directeur, Alessandro Leonardi, le golf de Beaune-Levernois a rejoint au début de l'année le Réseau Golfy, misant sur une qualité d'entretien en amélioration et l'attractivité de la région des vins de Bourgogne pour séduire les touristes golfeurs de France et d'Europe.

Texte d'Alexandre Mazas

Charlemagne, corton, montrachet : l'évocation de ces quelques noms suffit à faire saliver les amateurs de bon vin. Ces appellations grand cru, et plusieurs autres encore, ont toutes pour point commun de se trouver à proximité immédiate de Beaune, haut lieu de la viticulture depuis des siècles.

La cité, dont les origines remontent à l'époque des Gaulois, est également fameuse pour ses hospices, un hôpital religieux fondé en 1443, archétype du gothique flamboyant et cadre prestigieux d'une vente aux enchères de charité des vins locaux depuis le milieu du XIXe siècle.

Malgré une population de seulement vingt mille habitants, Beaune jouit ainsi d'une renommée mondiale et attire chaque année, selon l'office de tourisme, entre 1,5 et 2 millions de visiteurs. « On est dans l'un des endroits les plus touristiques d'Europe », résume Alessandro Leonardi, le nouveau directeur du golf de Beaune-Levernois arrivé au mois de janvier.

Un golf avec une vocation touristique

Situé sur la commune de Levernois, qui touche Beaune au sud-est, ce golf ouvert en 1989 se veut aujourd'hui un atout supplémentaire dans l'offre touristique locale. « Nous devons nous projeter vers les touristes », professe cet Italien au français impeccable. « Il n'y a aucune raison pour qu'on ne travaille pas de cette façon, car on est dans une ville qui, en nombre de lits, peut accueillir davantage de touristes qu'elle ne compte d'habitants ! » Passé ces dernières années par la Sorelle dans l'Ain et la Grange-aux-Ormes en Moselle, Alessandro Leonardi a travaillé durant quinze ans à Brissogne, dans la très fréquentée vallée d'Aoste, de l'autre côté des Alpes.

« En tant que directeur, je sais très bien qu'on ne peut pas survivre uniquement avec ses membres quand on n'est pas un club de haut de gamme établi dans une grande agglomération », ajoute-t-il. « C'est pour cette raison que j'ai proposé au propriétaire de rejoindre Golfy: la grande force du réseau, c'est sa capacité de toucher des milliers de golfeurs en un clic, chose qu'un directeur tout seul dans un petit club ne peut pas faire.

En plus, avec leur choix de s'implanter en Italie et en Espagne, on pourra aussi toucher une clientèle étrangère. Je suis convaincu que petit à petit, ça va nous amener toujours plus de touristes », indique-t-il.

Soigner le service et l'entretien

Mais une deuxième raison a conduit le direttore à rejoindre Golfy : « Cela oblige à garder un certain standard de qualité dans l'entretien du parcours et des infrastructures, qui est plus élevé que si on s'occupait juste de nos membres. Un client Golfy qui vient d'ailleurs s'attend plus ou moins au même niveau de qualité que là d'où il vient. Donc ça nous amène à être plus performant sur la qualité du service », professe-t-il.

C'est dans cet esprit que des aménagements du club-house et des structures d'accueil ont déjà été effectués depuis son arrivée, et que des variations sur la gestion de l'entretien du parcours sont d'ores et déjà planifiées.

« Les clients ne verront pas la différence immédiatement, mais on va planifier différemment les opérations mécaniques sur le terrain. Les résultats se verront dans une ou deux saisons. »

En attendant, les quelque trois cents membres et les milliers de visiteurs annuels peuvent d'ores et déjà profiter de parcours 18 trous et de son petit frère 9 trous compact, dessinés dans un cadre bucolique autour de plusieurs petits étangs, et d'infrastructures d'entraînement complètes. Tout en sachant que, comme les grands crus, leur club se bonifiera avec le temps.